Pouvez-vous nous raconter votre parcours et comment vous êtes entré(e) dans le secteur du yachting ?
J'ai débuté en 1976 et j'ai exploré différents secteurs du nautisme. Dans un premier temps, j'ai travaillé dans le domaine de la voilerie, puis de la location de voilier en Corse, avant de me lancer dans la course au large, j’ai effectué mes deux premières transatlantiques en 1978/79.
Par la suite, j'ai vendu des voiliers chez un concessionnaire Jeanneau au Havre, puis je suis retourné dans le domaine de la voilerie et du gréement. Je suis présent sur en Martinique depuis 1989, et à bientôt 68 ans je termine ma carrière dans la vente de voiliers neufs et d'occasion ainsi que dans la location de voiliers aux Antilles.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui achète son premier bateau ?
Concentrez-vous uniquement sur des bateaux qui respectent votre budget et qui correspondent à vos compétences.
Quelles sont les tendances actuelles du marché du yachting, selon vous ?
Le marché de l’occasion reste dynamique, contrairement à celui des voiliers neufs, qui est actuellement au ralenti. Cependant, certaines idées fausses circulent : des propriétaires ayant achetés des bateaux au-dessus des prix du marché durant la période post-Covid (début 2021 à mi-2022) prétendent que le marché des bateaux d’occasion est en baisse. C’est faux ! il est revenu à son prix normal.
Pour chaque modèle de bateau, il existe un prix de marché déterminé par son année, ses équipements et sa situation fiscale. Si le bateau est mis en vente au-dessus de ce prix, il ne se vendra pas.
Selon vous, quel modèle ou quelle marque de bateau se démarque actuellement sur le marché, et pourquoi ?
C'est une question délicate, car il est difficile de répondre sans risquer de froisser certains chantiers. Cependant, je dirais que les chantiers français, spécialisés dans les voiliers monocoques et multicoques, restent en tête du classement mondial. Ils se distinguent par leur innovation, leur qualité et leur savoir-faire à la française. Je ne parle pas des bateaux à moteur ou des yachts, car ce n’est pas un marché que je connais.
Qu’est-ce qui différencie votre agence de courtage des autres sur le marché ?
Chez A&C Yacht Broker, tous les collaborateurs parlent le Français et l’Anglais, mais Michel qui travaille avec moi depuis 23 ans, parle à lui seul (Français, Allemand, Italien, Espagnol, et anglais bien sûr).
Par principe je ne m'intéresse pas à ce que font mes confrères. Pour moi, regarder chez les autres est une perte de temps. Je préfère me concentrer sur ce qui se passe dans ma propre agence.
Pouvez-vous partager une anecdote ou une expérience mémorable avec un client ?
Un jour, un client américain est entré dans mon bureau et m'a demandé un modèle de voilier très précis. Je lui ai répondu que je n'avais pas ce bateau en vente. Il m'a alors dit : "Oui, je sais, mais vous allez travailler pour me trouver ce bateau, et moi, je vais rentrer aux États-Unis, travailler et gagner de l’argent pour vous l’acheter !"
Quelles sont les erreurs les plus fréquentes que vous observez chez les acheteurs ou vendeurs de bateaux ?
Les acheteurs cherchent souvent à trop négocier, notamment les clients nord-américains, pour qui la négociation est une habitude culturelle. C'est pourquoi nos confrères américains augmentent généralement les prix affichés pour anticiper cette négociation.
Du côté des vendeurs, certains Français, mal informés du marché, regardent les sites de vente aux États-Unis et pensent que leur bateau, qu’ils jugent être le meilleur, devrait se vendre plus cher que les autres.
Quel est votre endroit préféré pour naviguer, et pourquoi ?
L’arc antillais, qui est un magnifique terrain de jeu nautique où il fait bon naviguer toute l’année.
Avez-vous un bateau personnel ? Si oui, lequel, et que représente-t-il pour vous ?
Pas aujourd'hui. J’ai suffisamment de clients et d’amis qui me proposent d'utiliser leur bateau, acheté via mon agence.
Comment voyez-vous l’avenir du yachting dans les prochaines années ?
L’avenir reste encore compliqué pour 2025. Il faut rester lucide tout en restant motivé. Dans ce secteur, il y a des hauts et des bas. Celui qui garde son cap et tient fermement sa barre arrive toujours à bon port.
J'ai débuté en 1976 et j'ai exploré différents secteurs du nautisme. Dans un premier temps, j'ai travaillé dans le domaine de la voilerie, puis de la location de voilier en Corse, avant de me lancer dans la course au large, j’ai effectué mes deux premières transatlantiques en 1978/79.
Par la suite, j'ai vendu des voiliers chez un concessionnaire Jeanneau au Havre, puis je suis retourné dans le domaine de la voilerie et du gréement. Je suis présent sur en Martinique depuis 1989, et à bientôt 68 ans je termine ma carrière dans la vente de voiliers neufs et d'occasion ainsi que dans la location de voiliers aux Antilles.
Concentrez-vous uniquement sur des bateaux qui respectent votre budget et qui correspondent à vos compétences.
Le marché de l’occasion reste dynamique, contrairement à celui des voiliers neufs, qui est actuellement au ralenti. Cependant, certaines idées fausses circulent : des propriétaires ayant achetés des bateaux au-dessus des prix du marché durant la période post-Covid (début 2021 à mi-2022) prétendent que le marché des bateaux d’occasion est en baisse. C’est faux ! il est revenu à son prix normal.
Pour chaque modèle de bateau, il existe un prix de marché déterminé par son année, ses équipements et sa situation fiscale. Si le bateau est mis en vente au-dessus de ce prix, il ne se vendra pas.
C'est une question délicate, car il est difficile de répondre sans risquer de froisser certains chantiers. Cependant, je dirais que les chantiers français, spécialisés dans les voiliers monocoques et multicoques, restent en tête du classement mondial. Ils se distinguent par leur innovation, leur qualité et leur savoir-faire à la française. Je ne parle pas des bateaux à moteur ou des yachts, car ce n’est pas un marché que je connais.
Chez A&C Yacht Broker, tous les collaborateurs parlent le Français et l’Anglais, mais Michel qui travaille avec moi depuis 23 ans, parle à lui seul (Français, Allemand, Italien, Espagnol, et anglais bien sûr).
Par principe je ne m'intéresse pas à ce que font mes confrères. Pour moi, regarder chez les autres est une perte de temps. Je préfère me concentrer sur ce qui se passe dans ma propre agence.
Un jour, un client américain est entré dans mon bureau et m'a demandé un modèle de voilier très précis. Je lui ai répondu que je n'avais pas ce bateau en vente. Il m'a alors dit : "Oui, je sais, mais vous allez travailler pour me trouver ce bateau, et moi, je vais rentrer aux États-Unis, travailler et gagner de l’argent pour vous l’acheter !"
Les acheteurs cherchent souvent à trop négocier, notamment les clients nord-américains, pour qui la négociation est une habitude culturelle. C'est pourquoi nos confrères américains augmentent généralement les prix affichés pour anticiper cette négociation.
Du côté des vendeurs, certains Français, mal informés du marché, regardent les sites de vente aux États-Unis et pensent que leur bateau, qu’ils jugent être le meilleur, devrait se vendre plus cher que les autres.
L’arc antillais, qui est un magnifique terrain de jeu nautique où il fait bon naviguer toute l’année.
Pas aujourd'hui. J’ai suffisamment de clients et d’amis qui me proposent d'utiliser leur bateau, acheté via mon agence.
L’avenir reste encore compliqué pour 2025. Il faut rester lucide tout en restant motivé. Dans ce secteur, il y a des hauts et des bas. Celui qui garde son cap et tient fermement sa barre arrive toujours à bon port.